La ville de Sfakia se fondait dans le flou de la nuit, se réduisant à un amas de lumière accroché à la colline. Damulis à la barre, une dizaine de passagers répartie entre le pont arrière et les sièges intérieurs, je m’accrochais à l’armature de fer du bateau, face au vent, scrutant les vagues houleuses qui agitaient l’embarcation.
Le vent m’emmêlait les cheveux, faisait pleurer mes yeux fatigués après les longues heures de route. Une sensation de liberté m’envahit d’un seul coup, comme si la mer entière me soulevait dans ses bras. Des larmes montèrent de mon ventre, alors qu’au détour de la falaise, Loutro apparaissait.
Loutro nous accueillait à nouveau, Loutro comme une libération, une espérance.
Si j’avais pu j’aurais crié, hurlé de joie, mordu le capitaine même.
Sur le quai, Damulis nous débarqua, ses épaules larges et détendues. On nous héla depuis l’hôtel, on nous attendait. Nous venions travailler une semaine en résidence d’écriture. De longues journées pour se plonger dans nos romans, biographies, autobiographies.
Une semaine pour s’arracher à notre quotidien, goûter à l’essence de notre être, se rendre entièrement disponible à notre créativité.
Une bienveillance
Une implication de chacun des participants
Les rochers rouges, la mer et ses tons turquoise
Les fous rires
Le soleil
Les sourires et les attentions de Sofia, Dimitria, Kosta
Et ces personnages inattendus
Prenant vie sous nos plumes.
Dans des univers très différents, nous avons rencontré les personnages de Clara, Estelle, Elizabeth, Melchior, Jeanne, Suzanne, Sœur Jeanne, Lise, Flore et Dita.
Merci à tous pour cette magnifique expérience,
votre engagement dans l’écriture,
votre enthousiasme.
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