Lighthouse hill

Un phare ? Ce point fixe qui s’illumine avec la cadence rassurante d’un cœur qui bat. Et si la lumière en tournant sur elle-même ne revenait pas ? Et si elle se perdait dans le trou noir de la nuit et que l’obscurité recouvrait tout, envahissait mon cou, s’infiltrait en moi ? J’ai la chair de poule. Edward Hopper se tenait-il là, en bas de la colline, le chevalet posé sur l’herbe jaunissante ? Le soleil se lève sur la maison du phare et le ciel de Bruxelles regorge déjà d’une douceur inhabituelle, fugace, j’ai peur qu’elle ne m’échappe.

 

C’est quoi votre phare à vous ?

 

Je me demande à quoi tient notre existence. Quelle est notre essence de vie, notre raison d’être ? Ce pour quoi on se lève le matin. J’aimerais apprendre à m’approprier l’idée de la mort, l’idée de la perte des êtres aimés.

 

En contre bas, les terrains de tennis de couleur ocre me rappellent la terre tanzanienne. L’odeur de la pluie sur les sols arides, les réveils sous la tente de Mdarakwaï Camp. Les bruissements dans les herbes sèches, l’enfant au sein, assise, le regard à l’affût d’un animal rôdeur, aux aguets, non pas inquiète mais plutôt curieuse et fascinée par la beauté de cette brousse sauvage, de notre petitesse devant ses animaux majestueux. Hier plongée dans les albums photos de l’année à Arusha, dix ans déjà. Les noms, les parfums, les couleurs, la texture de l’herbe, des feuilles, du sable… c’est comme une énergie qui m’accompagne, exubérante, urgente. Avancer dans la vie avec ce que l’on est, ce que l’on était, ne pas trop prévoir, garder l’instant vivace, laisser de la place à l’inattendu.

 

 

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